mercredi 25 août 2010

Refaire confiance...


Quenouille 1994-2009

En juin 2009, nous avons perdu notre vieille Quenouille. Une golden-retriever âgée de 14 ans et 9 mois. Inutile de vous dire que notre peine était grande et que nous savions qu'il manquerait désormais un "gros morceau" dans la maison. Il était clair pour nous, qu'un jour, nous aurions un autre chien mais nous allions tout de même prendre le temps de ramasser le poil (faire notre deuil) comme disaient les enfants! Mes 3 enfants perdaient une amie avec qui ils avaient grandi toute leur vie. Quelques jours après le départ de Quenouille, tous étaient unanimes... le prochain chien qui entrerait dans la famille en serait un à qui on donnerait une 2e chance dans la vie. Pas question de "commander" un chien chez un éleveur, nous voulions en sauver un venant d'un refuge...!

Durant les vacances des fêtes l'an passé, ma famille et moi étions enfin prêts à entamer la recherche de notre nouveau chien... Critères de recherche de départ: le chien devait être dans un refuge, qu'il ait moins d'un an, que ce soit une femelle si possible et qu'il soit de plus petite taille que Quenouille... simple question pratique pour le transport! Mes filles et moi avons donc commencé les recherches sur Internet. En quelques minutes, nous sommes tombées sur l'annonce racontant l'histoire de Paisley via le site de la SCPA  http://www.petfinder.com/index.html .  Son histoire nous a bouleversés et ce fut le coup de foudre instantanément!
La curieuse petite Paisley
 
L'annonce disait que cette petite chienne avait été abandonnée dans une grange de St-Barthélémy en décembre 2009, dans le froid, malade et affamée. Qu'elle avait besoin d'un foyer d'adoption après son rétablissement. 

À l'époque, elle était agée entre 4 et 8 mois. Il était clair qu'elle avait été laissée dans cette grange pour mourir... Elle portait des marques et blessures au cou dues à un collier trop serré et laissé en place trop longtemps. Heureusement, quelqu'un l'a trouvée la veille de Noël et a contacté le BHRQ http://www.bassethoundrescuequebec.com/ où des bénévoles en ont pris grand soin... pour ensuite l'offrir en adoption.

Après avoir pris contact avec la personne responsable du refuge, nous avons enfin pu voir "en personne" cette petite boule de poils à la fin janvier 2010... Si nous avions pu, nous l'aurions ramenée avec nous immédiatement mais elle était encore sous traitements antibiotiques. Ce n'est pas sa beauté qui nous a attiré vers elle... mais plutôt la petite étincelle qu'elle a dans les yeux et sa volonté de vivre... C'est une battante, curieuse et qui ne demande qu'à apprendre... et se faire aimer!

J'aimerais donc vous présenter Paisley, le nouveau membre de notre famille.  Une petite chienne mixte (possiblement beagle/basset hound) qui est âgée aujourd'hui entre 1 1/2 an et 2 ans. Les gens du BHRQ l'avaient baptisée Paisley, alors, quand nous l'avons adoptée, les enfants ont décidé de garder ce nom.


Comment ne pas aimer cette petite face là!
Aujourd'hui nous amenons Paisley partout: en camping, en voyage... Elle demande beaucoup d'attention et de travail de notre part mais elle s'améliore de mois en mois. Elle a repris du poids et sa santé est maintenant excellente. Elle est encore un peu anxieuse quand elle est seule et fait parfois quelques petites bêtises mais on lui pardonne... Elle nous fait maintenant confiance et le sentiment d'attachement s'établit tranquillement entre nous. C'est une petite boule d'énergie adorable qui apprend à son rythme à refaire confiance à l'Homme!

mardi 24 août 2010

Quand le mot "patient" prend tout son sens...


Depuis un an, j'ai un nouveau médecin de famille. J'ai dû changer de docteur, car j'ai quitté la région de Lanaudière pour m'établir en Montérégie il y a bientôt 9 ans... Dès la première année ici, je me suis inscrite sur la liste d'attente du CLSC local afin de me trouver un médecin dans la région, mais toujours rien. En attendant, par chance, j'avais gardé le médecin qui me suivait depuis mes 3 dernières grossesses. Je la voyais une fois par an, mais elle était maintenant à 1h45 de route de chez moi...


L'an passé, quelqu'un me donne le nom d'un omnipraticien qui est dans une clinique à 25 minutes de la maison et qui prend de nouveaux patients... PATIENTS, oui, le terme est bien choisi quand on veut le voir... Je vous explique!

À mon premier rendez-vous en juillet 2009, j'ai patienté 3h30 avant de le voir. Mon rendez-vous était à 13h et je ne suis passée qu'à 16h30. Bon jusque là, c'est tout de même acceptable. Examen complet de la tête aux pieds et bilan de santé total. Plus ou moins sympathique comme bonhomme, mais direct et il semble consciencieux. En ressortant, le secrétaire me donne mon rendez-vous pour 2010.

Juillet 2010. Je me prépare à partir de la maison pour mon rendez-vous quand la secrétaire du médecin me téléphone. Elle m'avise que le docteur a plus de 3h de retard et veut terminer sa journée à 17h alors inutile de me rendre au cabinet, il n'aura pas le temps de me voir aujourd'hui. Elle me donne un autre rendez-vous en aout à 8h am. Je me rends donc pour l'heure donnée et surprise, nous sommes 6 ou 7 personnes à avoir rendez-vous à cette heure. Intriguée, je demande à la secrétaire pourquoi avoir mis tant de personnes à la même heure? Elle me dit que la veille, le médecin a retourné 3 ou 4 patients à la maison en leur promettant de les passer en priorité le lendemain matin parce qu'il devait finir plus tôt pour aller chercher son fils de 13 ans quelque part. Habituellement, les patients de 8 h am sont des urgences et il est donc normal qu'il y en ait quelques-uns à la même heure. En général, ces patients ne sont que quelques minutes dans le bureau. Je ne dois pas m'inquiéter...

Bon, Ok, j'accepte ces explications alors je m'assieds dans la salle d'attente. Il est 8h10 et le médecin n'est pas encore arrivé. On attend, on attend, les gens s'impatientent. 8h30, le docteur arrive avec 30 minutes de retard chargé d'une énorme boite. Surpris, tous les patients assis dans la salle le regardent se débattre avec sa boite et faire comme si nous n'étions pas là... Il déballe son paquet, c'est un énorme ventilateur qu'il vient d'acheter, car la veille, la climatisation de fonctionnait pas et les secrétaires avaient trop chaud. Alors il entreprend d'assembler cedit ventilateur... pendant 50 minutes! Oui 50 MINUTES! Finalement, le ventilateur est trop puissant et est donc envoyé au coin et quelques minutes plus tard, ironiquement, la climatisation se remet à fonctionner...

Quand le premier patient entre dans la salle d'examen, il est donc 9h30! Ce patient était l'un de ceux qui avaient été retournés chez eux la veille. ll est demeuré 2 h dans le bureau. Un cas lourd, semble-t-il! Finalement, le patient sort du bureau et une dame se lève et va demander au médecin:

- Est-ce que c'est certain que je vais passer aujourd'hui?

- Comment voulez-vous que je vous dise ça à 11h le matin? Dis le docteur.

- Je n'ai pas envie de repayer 40$ de taxi pour retourner chez-moi encore aujourd'hui. Est-ce que c'est vous qui allez payer?

Et le médecin de répondre: -Écoutez madame, je peux vous arranger ça pour 2$/mois pendant 4 ans, comme ça, vous ne perdrez pas votre maison!

Tous les gens dans la salle d'attente sont restés bouche bée!

Le second patient était aussi quelqu'un présent la veille et qui avait des papiers à faire remplir afin de toucher son assurance salaire suite à un ACV... On a le temps d'apprendre beaucoup de choses sur les gens autour de nous quand on attend aussi longtemps. Encore une fois 2 h dans le bureau! Le tension montait et les "patients" commençaient à être agités. Tous se disaient la même chose... Pourquoi ne pas remplir ces papiers à la fin de la journée et les envoyer ensuite par messager au patient. Tout le monde aurait sauvé du temps! Certains se sont alors mis à raconter que la veille, une des patientes retournée chez elle était une jeune fille qui avait dû prendre un congé non payé pour voir le médecin. Elle avait perdu toute sa journée à attendre pour rien et perdait une journée de son maigre salaire. Elle a demandé un billet au docteur pour justifier son absence, et celui-ci aurait eu le culot de lui charger 20$ pour lui faire cedit papier...

Deux patients passent encore assez rapidement compte tenu des circonstances. Finalement, mon tour est venu à 2h45. Je vous rappelle que mon rendez-vous était à 8h am! Je ressors à 3h30 sous le regard exaspéré des autres patients qui doutent que leur tour vienne aujourd'hui... Moi, de mon côté, je sors mon cellulaire pour appeler mes filles...

"Salut, c'est maman! Finalement, on ne partira pas camper aujourd'hui, on va attendre à demain! Je viens tout juste de sortir du bureau du médecin et on n'aura pas le temps de se rendre dans le parc de la Gatineau avant la noirceur! Désolée! À tantôt!"

Eh oui, en plus d'ajuster mon horaire autour des rendez-vous de juillet remis au mois d'aout, ce cher médecin nous a fait perdre une journée de vacances en famille... Vous me direz que ce n'est qu'une journée! Mais lui, combien de journées comme celle-là a-t-il fait perdre à ses patients depuis qu'il pratique. C'est inacceptable d'être au-dessus de tout comme ça... et de mépriser ses clients. Est-ce nécessaire de vous dire que je recherche un nouveau médecin et que si je n'ai pas la chance d'en trouver un rapidement, ça me fera plaisir de faire 1h45 de route aller et retour 1 fois par année pour revoir mon ancien docteur... en espérant qu'elle veuille me reprendre!