vendredi 17 novembre 2023

Salut Pa !

Déjà 2 ans que j'hésite à publier ce texte... mais je me lance ! 

« Pa » 

Un père, qu’est-ce qu’un père ? Le Petit Robert définit le mot père comme étant un homme qui a engendré, donné naissance à un ou plusieurs enfants. Point ! Mais c’est tellement plus que ça… 

Voici ma propre définition… Un père, c’est quelqu’un qui protège, qui aime et qui prend soin de ses enfants. Quelqu’un qui fait tout ce qu’il peut pour qu’ils avancent et soient heureux dans la vie. C’est un homme qui ne compte pas ses heures quand il s’agit du bien-être de sa famille. Un père c’est quelqu’un de disponible, peu importe l’heure, le jour ou la raison. C’est quelqu’un que ma sœur, mon frère et moi appelions « Pa ». 

« Pa » tu n’étais pas un homme bavard. Comme maman dit souvent, tu étais un homme de peu de mots. Malgré cela, même si ce n’était pas déclaré avec des mots, jamais nous n’avons douté de ton amour pour nous, de ta fierté de nous voir grandir et devenir des adultes responsables et épanouis. Tout était dans tes yeux. Et que dire de l’arrivée de tes petits-enfants. Le bonheur que tu avais à les prendre dans tes bras, à te coucher par terre avec eux, à leur faire faire le tour de la maison ou de la cour, ou à les garder au besoin. Je suis convaincue que si nous sommes tous qui nous sommes aujourd’hui, c’est grandement grâce à toi ! 

Notre père était un bricoleur, un débrouillard, un patenteux hors pair avec toujours un projet en cours ou en tête. Il passait des heures à faire des plans, à dessiner et faire des calculs. Avec lui, il n’y en avait pas de problème, il n’y avait que des solutions. Que ce soit en rénovation, en électricité, en plomberie, en mécanique… Il faisait TOUT ! Combien fois il est venu nous dépanner ou nous a aidé dans nos projets de fous… avec une laveuse qui coule, une voiture qui ne démarre pas, un mur à déplacer, un ilot de cuisine à faire, une fenêtre à changer, un chalet à reconstruire, une écurie à agrandir… Même les amis pouvaient compter sur lui. Rien n’était impossible. Ses petits-enfants ont pu eux aussi compter sur lui à maintes reprises. Il savait tout réparer… même les jouets, d’où son surnom de « Papi le magicien ». 

« Pa » en a fait des choses dans sa vie, il a eu quelques emplois, PLUSIEURS déménagements et maman a toujours suivi... Il travaillait de longues heures et les loisirs étaient rares, ce qui en faisait des moments tellement précieux. Pour se détendre, outre le bricolage et la réalisation de NOS projets, il aimait le plein air, la pêche, le camping où il relaxait devant un feu de camp et nous faisait griller quelques guimauves. Certains d’entre vous se souviendront sans doute aussi du chef scout Akéla, rôle qu’il a occupé pendant plusieurs années. Nous avons partagé notre père, nos parents en fait, avec des dizaines de jeunes louveteaux à qui ils ont sans doute laissé des souvenirs indélébiles dans leur tête d’enfant. Une fois à la retraite, il s’est laissé tenter par les voyages. Ses voyages dans l’Ouest canadien et chez « tante Suzanne » en Normandie ont sans doute été les plus marquants pour lui. En tout cas, on en a entendu parler longtemps….

Mon père n’était pas un plaignard… Quelques petites blessures ici et là, mais jamais rien d’assez important pour l’arrêter…. Une vraie machine… avec du cœur au ventre. En 1993, paf ! Il tombe malade. Nous n’avions jamais vu notre père aussi vulnérable. Il est allé frapper à la porte d’en haut 2 fois en moins de quelques heures, mais ils l’ont r’viré d’bord assez vite. « R’tourne auprès des tiens, ils ne sont pas prêts, ils ont encore besoin de toi, leurs rénos ne sont pas finies » ! Nos prières avaient été entendues. Fiou ! En 2005, autre épisode de maladie, mais il s’en tire bien, il reste debout comme chêne solide et droit. 

« Pa » n’était pas quelqu’un qui lisait beaucoup… sauf le mode d’emploi quand il avait un nouvel outil ou un nouvel appareil… et… la circulaire du Canadian Tire… son magasin préféré. Je me souviens que toute petite, j’adorais l’accompagner le samedi matin quand il allait y faire quelques achats. Encore aujourd’hui, chaque fois que j’entre dans ce magasin, l’odeur particulière me rappelle ces samedis matin où j’avais le privilège de passer un p’tit moment toute seule avec lui. 

Les dernières années n’ont pas été faciles pour lui. Il sentait ses capacités diminuer au fil du temps, mais il était un battant. Ses intérêts diminuaient et la maladie gagnait de plus en plus de terrain, mais à la maison, il continuait de trouver des moyens pour se rendre utile. Pendant ses derniers jours, nous l’avons veillé à tour de rôle comme il l’aurait fait pour nous. Nous l’avons nourri, cajolé, dorloté. Nous lui avons dit combien on l’aimait 

Trois jours avant son départ, j’ai passé la journée avec lui. C’est la dernière fois que j’ai vu ses yeux, que l’ai entendu sa voix. Je lui ai tenu les mains, j’y ai appliqué de la crème, je l’ai aidé à manger, à se coucher… et curieusement, il ne cessait de parler. Ouf ! Il rénovait complètement sa chambre d’hôpital…. Un méchant gros projet… 

Quelques minutes avant que je le quitte ce soir-là, sa voix était affaiblie, la fatigue gagnait la partie. Pour mieux le comprendre, je me suis approchée de lui et sans que je m’y en attendre, il a mis un doigt sur ma joue, m’a regardé dans les yeux un bon moment et m’a retiré mon masque. J’ai compris à cet instant que la fin était proche et que c’était sa façon à lui de me faire ses adieux. Le lendemain, quand je suis revenue, ses yeux étaient fermés et ils ne se sont plus rouverts. 

« Pa » durant les heures qui ont suivi, nous t’avons accompagné avec tout notre amour. Dans les derniers instants, je tenais ta main et j’ai senti le dernier battement de ton cœur sous mes doigts. Je t’ai alors embrassé et tu as poussé ton dernier souffle dans mon cou. Tu étais enfin libre… 

Nous savons que tu es bien où tu es et que tu étais surement très attendu… Dis bonjour à tous ceux qu’on aime et embrasse-les pour nous. Il doit y avoir tout un party en haut. 

Merci pour tout « Pa » et n’hésite jamais à nous faire signe… Cache les outils de Stéphane, ce sera son tour de dire que c’est ta faute s’il ne les trouve pas. Chatouille les orteils de Céline pour la réveiller le matin. Viens manger les desserts de Mom en cachette… parce que moi toute seule, je ne fournirai pas… N’oublie de faire craquer mon plancher la nuit, je saurai que tu es là et que je suis en sécurité. Et quand ton absence sera trop lourde à supporter, je feuillèterai la circulaire du Canadian Tire puis j’irai magasiner un bon samedi matin comme dans l’temps… 

Merci de nous avoir tant aimés, merci d’avoir été NOTRE PÈRE. Veille sur nous tous, grands et petits... Et j’espère sincèrement qu’ils ont de l’ouvrage à te donner là-haut ! Pourquoi pas un gros projet de rénovation ? 

Salut « Pa » ! On t’embrasse !  

Papa est décédé le 16 novembre 2021                                        


mercredi 29 avril 2015

Quand ça bascule... il faut savoir garder espoir!

Nous ne sommes jamais préparés à la maladie et celle-ci n'arrive jamais au bon moment... D'ailleurs, existe-t-il un bon moment pour être malade? Non!

Le matin du mercredi 8 avril, je me lève comme tous les matins et m'installe avec mon café devant la télé, petit rituel pour me permettre de me réveiller avant d'aller travailler... À 8h, petit mal de ventre... 9h j'appelle au travail pour dire que je ne rentrerai pas, car je fais sans doute une gastro... 9h30, je vais me recoucher... Dans les 2 heures qui suivent, je me lève, mais je suis étourdie et je commence à avoir des nausées.... 11h30 rien ne va plus... je suis incapable de m'assoir, je suis en boule dans mon lit et je souffre beaucoup. Heureusement, j'ai mon cellulaire à côté de moi, j'appelle du secours. Mes parents arrivent quelques minutes plus tard et nos partons pour l'urgence de l'hôpital vers midi.


Je passe 10 heures, assise sur une chaise roulante, on me donne de la morphine, mais sans grands effets puis un cocktail d'Advil et de Tylénol et là, léger soulagement. Prise de sang, échantillon d'urine, palpation de l'abdomen, tension artérielle, pouls, je fais de la fièvre... On y va à tâtons et par élimination. Vers 22h, on me dit que je resterai pour la nuit en observation, car mes globules blancs sont élevés ce qui laisse présumer que je combats une infection... Je passerai un scan le lendemain matin afin d'essayer de trouver la source de cette infection.


La nuit passe et à 9h jeudi matin, on m'amène au scan qui ne se révèle pas très concluant. Appendice un peu enflé, intestin un peu enflé... Pas certain de la cause du mal. On m'envoie en gynéco... rien de ce côté-là non plus! Je commence à vomir... La seule option qui reste c'est la chirurgie exploratrice... On m'avise qu'il peut s'agir d'une simple appendicite, mais qu'il est aussi possible que ce soit des diverticules et que je me retrouve avec une stomie. Vers 1 heure vendredi matin, me voilà donc sur la table d'opération.. Cela fait 37 heures que je suis à l'hôpital. Je crois que l'opération a duré environ 2 heures.

Au réveil, premier réflexe... je me tâte le ventre.... et j'ai une stomie...! On me dit alors que mon intestin était perforé et que je faisais une péritonite. Ok, ce n'est pas le cancer ni toutes autres maladies mortelles ou graves, mais quand tu n'as jamais été malade de ta vie, le choc est tout de même grand. Moment de découragement... Quelques larmes... Je pense aux conséquences... Je pense au temps de convalescence.... Je pense à ma famille, mes enfants, mes responsabilités, mon travail... et surtout... je pense à mon amoureux! Je trouve la situation injuste pour lui, pour nous... On vient de se retrouver après plusieurs années (je vous raconterai notre histoire dans un autre texte...) et voilà que quelques semaines plus tard, la vie nous envoie cette épreuve... Pourquoi maintenant? Comment mon état sera-t-il reçu! Je ne serai plus la même ... du moins pour quelque temps! Et tout un été de convalescence... c'est vraiment long! Il ne mérite pas ça!...

Tout de même, durant mon séjour à l'hôpital, le moral était assez bon malgré tout. J'étais bien entourée, d'excellents soins et beaucoup d'appui de ma famille (parents, enfants, frère, sœur, cousin/cousines, oncle, tante), de mon amoureux et de mes bons amis. Quelques petits moments de découragement ou de fatigue ici et là, mais en général, ça allait et je récupérais très bien. On dirait que tant que nous sommes supervisés et sous les soins des infirmiers/infirmières et médecins, on se sent dans une bulle et notre état nous semble presque irréel. Par contre, quand le médecin nous signe notre congé, c'est une autre réalité qui nous frappe... On va devoir retourner à la maison et se débrouiller toute seule... avec ce sac collé à l'abdomen! Là les questions et les peurs arrivent...

Heureusement, mon amoureux est là... car ma tête part dans tous les sens! Voilà que je remets tout en question. Je pleure, je lui dis qu'il devrait me laisser... qu'on devrait se revoir seulement à l'automne quand tout ça sera dernière moi et s'il a toujours envie de m'avoir près de lui, que je vais gâcher son été, qu'il n'a pas à supporter tout ça... Bref je lui offre sur un plateau toutes les excuses valables pour qu'il parte sans remord et avec ma bénédiction.... mais il reste... à mon grand bonheur!




Je me dis avec quelques semaines de recul que la vie l'a remis sur mon chemin en janvier dernier pour les bonnes raisons. Rien n'arrive pour rien et les rencontres ou retrouvailles des gens qu'on aime ne sont pas le fruit du hasard... Qu'il ait été là ou non le 8 avril, j'aurais été malade... Mais sa présence aujourd'hui me rassure et m'aide dans ma convalescence. Elle me donne du courage pour la prochaine chirurgie et me donne confiance en l'avenir... lequel était plutôt sombre depuis quelques années. Il me donne de l'espoir et m'a réappris à croire que l'impossible peut devenir possible!


Preuve qu'il faut savoir garder confiance en la vie... car "On va s'en sortir ensemble!"


mardi 28 avril 2015

Un revers de plus....

6e message: Compostelle


Bon, encore une fois, la vie me met des bâtons dans les roues! Mon beau projet de faire la route de Compostelle vient encore de subir un revers... Depuis maintenant 10 ans, j'ai quelques fois l'impression que la vie me "garroche" des roches et m'impose sa loi avec toutes sortes d'évènements qui me font dévier de mon but: celui de marcher 850 km de St-Jean-pied-de Port (France) à Saint-Jacques de Compostelle (Espagne). Après plusieurs reports durant les dernières années pour toutes sortes de raisons (valables ou non me direz vous) j'avais finalement opté pour l'été-automne 2015, car j'y célèbrerai mes 50 ans et que cette date est immuable dans le temps... Plus d'excuses, plus de raisons valables de remettre mon projet à plus tard... je le ferai! Mais la vie en a encore une fois décidé autrement...
Au cours de la dernière année, j'ai recommencé mon entrainement, j'ai acheté un peu de matériel (manteau, appareil-photo compact, sous-vêtements, chandail, bas, etc.), j'ai assisté à plusieurs conférences ou séances d'information sur le sujet, j'ai parlé de mon projet à mon employeur et mon congé en septembre 2015 était accordé, j'ai vérifié régulièrement le prix des billets d'avion.... Bref tous les astres s'alignaient pour que cette année soit enfin la bonne et que je puisse réaliser mon rêve vieux d'une dizaine d'années... mais, coup du sort! La maladie m'est tombée dessus...

Maladie qui demandera presque 6 mois de convalescence au total et qui viendra encore une fois gruger dans les économies faites pour ce voyage au cours des dernières années... Mais on ne choisit malheureusement pas quand on sera malade ou non. Je me dis qu'il vaut mieux que ce soit maintenant plutôt qu'à un âge plus avancé où la récupération aurait pu être plus difficile et plus longue! Je récupère rapidement et le médecin m'a dit que je ne devrais pas avoir de séquelles à long terme. C'est encourageant tout de même!  

J'ai la tête dure et je suis tenace.... Pour l'instant, je me concentre sur ma guérison et je suis les consignes du médecin à la lettre, car je veux revenir au maximum de ma forme rapidement et me remettre à l'entrainement dès que possible.

Y'a pas que la vie qui me mette des bâtons dans les roues, j'ai droit à de petits commentaires déplaisants à l'occasion et je dirais même que je sens de la jalousie et de l'incompréhension pour ce projet. Certaines personnes ne comprennent pas que je veuille faire quelque chose SEULE et seulement pour moi! J'ai l'impression que ces gens se sentent trahis ou exclus et sont frustrés que je puisse avoir envie d'accomplir quelque chose uniquement pour moi...


Tout ça est sans doute en grande partie de ma faute... J'ai trop souvent fait passer les besoins et les envies des autres en priorité, en mettant de côté mes propres désirs. Toutes mes actions, tous mes gestes, tout mon être étaient et sont encore souvent dédiés aux autres... afin qu'EUX réalisent leurs rêves, mais depuis un an, je me dis qu'à l'aube de mes 50 ans, le temps est venu de m'accorder de l'importance sans me sentir coupable... Oui, ceci est le projet le plus égoïste dans lequel je me suis embarquée dans ma vie et je veux y aller à fond! Alors je quitterai famille et travail pour environ 8 semaines... un jour!  Je le ferai mon Camino malgré les gens qui ne comprennent pas, malgré les gens qui me jugent, malgré les revers de la vie... je le ferai, mais malheureusement, pas cette année encore une fois!... C'est partie remise!

mardi 9 septembre 2014

Compostelle... ça avance!

5e message: Compostelle

Oui, je vous parle encore et toujours de Compostelle....

Je sais que ça peut vous sembler redondant, mais ce projet me tient à cœur même si certains jours je doute encore de sa faisabilité... Quand ce n'est pas mon côté "balance" qui se manifeste, ce sont les gens qui m'entourent qui provoquent des remises en question... Non pas que les gens essaient de me dissuader, mais ils se questionnent sur la "raison du pourquoi" je tiens tant à aller là-bas. Devant ces questions, souvent je fige un peu... car je n'ai aucune réponse à leur donner... C'est un peu déstabilisant et alors je me mets à douter...


Pourquoi faire Compostelle? Je ne sais pas vraiment! Je trouverai sans doute quels étaient les "pourquoi" en trouvant les réponses là-bas!



Voilà donc où je suis rendue dans ma démarche en vue de me préparer pour cette grande aventure.

Depuis quelques années, j'ai acheté plusieurs livres, DVD et je suis allée à quelques conférences sur le sujet. Voir: (Références pour Compostelle) (DVD de Compostelle) Tous ces bouquins, ces récits, ces documentaires ont été inspirants et motivants.

Quelle surprise, en avril 2014, j'ai reçu ce livre par la poste. Une amie me l'a fait parvenir et je l'ai littéralement dévoré. Je la remercie énormément pour ce beau cadeau... de belles heures de lecture qui furent très agréables. Une belle attention toute simple, mais qui me dit: "Vas-y, t'es capable!"


Dans ce récit, l'auteur raconte son pèlerinage sur un chemin moins fréquenté avec tous les aléas d'une telle aventure. Très bon livre qui se lit facilement avec même quelques pointes d'humour.



Livre offert par mon amie, Aline

Jean-Christophe Rufin a suivi à pied, sur plus de huit cents kilomètres, le "Chemin du Nord" jusqu'à Saint-Jacques-de-Compostelle. Beaucoup moins fréquenté que la voie habituelle des pèlerins, cet itinéraire longe les côtes basque et cantabrique puis traverse les montagnes sauvages des Asturies et de Galice. "Chaque fois que l'on m'a posé la question : "Pourquoi êtes-vous allé à Santiago?", j'ai été bien en peine de répondre.

Comment expliquer à ceux qui ne l'ont pas vécu que le Chemin a pour effet sinon pour vertu de faire oublier les raisons qui ont amené à s'y engager ? On est parti, voilà tout. Galerie de portraits savoureux, divertissement philosophique sur le ton de Diderot, exercice d'autodérision plein d'humour et d'émerveillement, Immortelle randonnée se classe parmi les grands récits de voyage littéraires.

Voilà pour la mise à jour de mes références... Passons maintenant au concret!

Tous ces livres et DVD sont bien beaux, mais il faut avancer dans le projet et cesser de bouquiner. Alors, je suis passée à l'action. La semaine dernière, je me suis inscrite à un atelier "Préparation Sac à dos" à la La Tienda. Cet atelier aura lieu le 3 novembre à la boutique. J'ai bien hâte et j'espère bien après cet atelier être en mesure de dresser la liste du matériel nécessaire afin que cette randonnée soit confortable et sécuritaire. Dans les mois suivants, je pourrai commencer à acheter mon matériel et le tester avant le grand départ...

J'ai aussi regardé le prix des billets d'avion... Outch! Il varie de 950$ à 1200$ selon les dates choisies et le lieu de départ et/ou d'arrivée. Je vérifierai régulièrement les hausses et baisses de prix et pourrai l'acheter dès que mon congé sera officialisé au travail...

Je magasine aussi pour un appareil photo compact, léger, ayant une bonne qualité d'image (et bon zoom ... OK j'en demande beaucoup) et si possible avec localisation GPS et Wifi... Et oui, on peut maintenant avoir tout ça sur un petit appareil photo, ce qui serait pratique, car je pourrais l'utiliser comme une tablette électronique et envoyer des courriels et des photos à ma famille et mes amis quand le Wifi sera disponible.. Ah la technologie! Par contre, il y a un prix à payer... 400$ et plus... et du poids supplémentaire dans le sac à dos avec chargeur, convertisseur d'électricité, piles de rechange, etc... Un pensez-y-bien! 

Voilà donc les derniers développements dans ce beau projet de fou...!
Je vous laisse avec deux citations que j'aime particulièrement!

À bientôt!



lundi 9 juin 2014

Premier de week-en de camping 2014

Il me semble que ça fait longtemps que je ne vous ai pas parlé... Trop occupée ces derniers temps avec toutes sortes de choses, d'activités et d'évènements! 

La fin de l'année scolaire approche, plus que 10 jours de travail avant les grandes vacances, la fin de l'année d'instruction chez les cadets et avec elle la fermeture des livres et les activités de fin d'année, le Relai pour la vie de Beauharnois où je participais en tant que photographe cette année, la fête de la Saint-Jean-Baptiste dans 2 semaines où je donnerai 2 à 3 jours de temps également... Bref, je pense que les vacances seront bien méritées!


L'été a tardé à arriver, mais il semble enfin bien installé. La semaine passée, je me suis permis de faire une petite escapade camping avec ma grande sœur... Quel bonheur! La paix totale... sauf en ce qui concerne les maringouins!!!! Je n'avais jamais vu autant une aussi grande concentration de ces bestioles en camping... Dès que nous sommes arrivées et avons ouvert les portes de la voiture, on les a entendu crier: "Le buffet est servi!!!! Hummm, de la viande fraiche!" Hallucinant, on aurait pu se faire de la soupe aux maringouins et elle aurait été très consistante!
Margarita, brochettes de saumon, salade pommes et canneberges!
Outre les bibittes, le weekend fut très reposant! 3 gros dodos sans responsabilités, sans obligations et sans de "J'ai faim, on manges-tu bientôt???". Au programme, grandes marches, bonne bouffe, bonnes bouteilles, feu de camp, belle visite ;-) et grandes discussions... choses qui arrivent rarement avec ma grande sœur! Nous habitons loin l'une de l'autre et avons des vies bien remplies donc, se retrouver comme ça toutes les deux en camping, pour une première fois depuis des années, fut bien agréable et ce sera à remettre à l'agenda dans le futur.


Ma sœur tripe "champignons"
Passerelle de la Grande Baie, Parc national d'Oka



Voilà pourquoi tant de maringouins!

Mon dada à moi c'est la photo!


















 
Selfie!!!!
Le Prince Charmant!
Ma grande soeur!
Passerelle de la Grande Baie

Voilà en bref, mon premier weekend de camping pour la saison 2014... Il y en aura d'autres à venir mais en attendant, il faut se concentrer sur les 2 prochaines semaines qui seront intenses et peu reposantes... Après, la "farnienté" pour 10 semaines!
Bonne fin d'année scolaire à tous! À bientôt!

Prise sur le vif!

Lac des Deux-Montagnes, Oka



mardi 29 avril 2014

A chacun ses Super héros!


Ce matin, un éclair de lucidité m'a fait réaliser quelque chose de bien important! Il faut croire qu'une bonne nuit de sommeil éclaircit les idées parfois... ou est-ce la baisse de travail des derniers jours qui me laisse trop de temps pour penser...? Bref, je me suis mise à penser aux gens qui m'inspirent et aux types de personnes avec qui ça "clique" dans ma vie et savez-vous quoi? Tous ont un point en commun! Je me rends compte finalement que je suis entourée de Super Héros!



Oui, oui, de Super Héros! Ce ne sont pas des gens avec des pouvoirs surnaturels ou avec une force physique hors du commun, mais plutôt des gens impliqués croyant fermement à une cause et qui se donnent à 150% à celle-ci... Des gens qui font une différence dans leur milieu de vie ou de travail et qui donnent sans compter de leur temps et leur énergie. Des gens qui ne cherchent pas la gloire ni les projecteurs, mais qui visent à améliorer le sort des jeunes, des personnes moins bien nanties, des gens malades... Des gens qui gardent espoir de recouvrer la santé, d'avoir une famille reconstituée unie ou qui ont le souhait tout simple de fonder une famille malgré les embuches. Des gens qui s'impliquent aussi dans des causes humanitaires, ou des jeunes qui allient travail-études et qui le font avec passion... Des gens pour qui la vie n'est pas toujours de tout repos, mais qui gardent la tête haute...

A tous ces Super Héros qui sont autour de moi: voisine, cousin-cousine, enfants, amis de courte, moyenne et longue date, famille...  je tiens à vous dire BRAVO et MERCI!

Merci Voisine pour ton implication au Relai pour le Vie de Beauharnois depuis plus de 10 ans. Tu es en grande partie responsable du succès de cet évènement et Dieu sait que cette cause te tient à cœur avec raison.

Merci, Séb pour tout le travail que tu fais pour les jeunes dans le mouvement des cadets et aussi dans le milieu communautaire depuis tellement d'années. Tu as mis ta vie entre parenthèses bien souvent. Sans toi tant des choses auraient été impossibles!

Merci Dan pour ton travail à la MDJ et aussi pour ton dévouement sans borne dans le milieu communautaire. Plus je te connais et plus je me rends compte que tu fais une grande différence dans la vie de bien des gens, mais tu devras un jour aussi penser à toi...

Merci Dauphine pour ton travail auprès des gens malades, ton empathie et ton implication dans toutes sortes de causes qui te tiennent à cœur... Je te souhaite le plus beau bébé du monde, tu le mérites tellement.

Merci Dom et Bubu d'être qui vous êtes... La vie n'est pas toujours une partie de plaisir, mais vous faites preuve de force et courage et je vous admire... Vous n'hésitez pas non plus à donner temps et énergie à la grande cause qu'est le cancer et à ouvrir vos oreilles et votre cœur quand j'en ai besoin...

Merci, Nat pour tout le temps et l'énergie que tu donnes aux jeunes dans différents organismes. Ton dynamisme, ton travail et ta motivation font une grande différence pour beaucoup de personnes. Tu m'impressionnes chaque fois.

Merci aux nouveaux Membres dans le comité d'administration du Corps de cadets où je donne du temps. Votre appui et votre énergie sont contagieux. Vous êtes motivés et motivants, je pense qu'on pourra faire de grandes choses et que je pourrai vous compter comme étant maintenant mes amis.

Merci à vous, mes Collègues de travail qui enseignez avec patience et passion à nos enfants

Merci à vous tous, mes P'tits amis, qui m'aidez à devenir une meilleure personne jour après jour. Vos sourires et nos "molécules de câlins" sont mes vitamines quotidiennes.

Bravo à toi Aline! Le combat que tu mènes est sans doute le plus difficile qu'une personne puisse affronter, mais tu le fais avec aplomb et lucidité, ce qui m'impressionne chaque fois que je reçois de tes nouvelles. Je te souhaite que le meilleur et n'oublie pas que nous avons un bout de Camino à faire ensemble un jour!

Merci Helen (où que tu sois) du BHRQ pour tout le dévouement et toutes les vies sauves grâce à ton amour inconditionnel pour les chiens. Par toi, combien de dizaines de bassets ont trouvé un "foyer pour la vie"? Ton travail s'est achevé malheureusement trop tôt, mais a tout de même permis de mettre Paisley sur mon chemin.

Merci et bravo à toute ma famille:


À vous, mes Super Héros de parents! Vous nous avez donné de belles valeurs et avez souvent comblé nos besoins avant les vôtres. Encore aujourd'hui, vous êtes toujours prêts et disponibles, peu importe l'heure ou la raison!

jeudi 3 avril 2014

La richesse...

Qu'est-ce que la richesse selon vous? 
J'analyse ma situation depuis quelque temps et je me rends compte de toute la richesse que j'ai! Oui, je suis riche! Ne vous méprenez pas, je ne parle pas de mon compte de banque, mais bien de ma richesse intérieure, de ma richesse en tant qu'humaine, en tant que maman!

J'ai une relation particulière avec l'argent, car quand il y en a, je l'utilise et quand il n'y en a pas, je m'en passe très bien. Certains considèrent que j'ai un mauvais rapport avec celui-ci, que je ne m'en soucie pas suffisamment, mais bon, c'est leur opinion! Je ne suis tout de même pas excessive et je l'utilise de façon intelligente... je crois! Oui, j'ai des REER et tous les trucs du genre, mais je ne me serre pas la ceinture afin d'en mettre plus que nécessaire de côté en prévision des vieux jours. Il est vrai que l'argent mène le monde, la société, les couples, les familles et tout ça est bien malheureux. Je regarde les gens autour de moi et je constate que plusieurs adhèrent à cette philosophie "de l'écureuil" et que leur compte de banque se doit d'être toujours bien garni sinon ils paniquent! Il est malheureux de constater que ces gens s'empêchent de vivre juste au cas où... ou deviennent tout simplement "workoliques" dans le but d'en amasser toujours plus. Un jour, ils se réveillent soit trop vieux ou malades, ou soit seuls dans leur coin ayant perdu ceux qu'ils aimaient en travaillant trop, négligeant ainsi leurs proches qui en ont eu finalement marre et sont partis faute de temps de qualité ou de projets communs à partager. Ils réalisent alors qu'ils sont passés à côté de bien belles et bonnes choses sans en profiter quand c'en était le temps à cause de leur envie toujours grandissante d'avoir plus d'argent.

Une des belles et bonnes choses dont moi je ne voulais pas passer à côté c'était mes enfants! Par choix, je n'ai pas travaillé à l'extérieur pendant leur petite enfance et personne n'en est mort malgré les revenus plus faibles. J'ai toujours aimé faire des activités avec eux qui ne demandaient souvent qu'un peu de temps ou d'imagination. Ce pouvait être aussi simple que d'écouter un film à la maison, leur faire leur repas préféré, les aider dans leurs travaux scolaires, m'impliquer dans leurs écoles, aller au cinéma, voir un spectacle, aller prendre une marche dans le bois, magasiner (sans rien acheter sauf un cornet de crème glacée ou un cappucino glacé chez Tim Horton), ... etc. Plus jeunes, on organisait des piqueniques dans le fond de la cour (la cour était grande à cette époque et eux si petits donc tout était relatif), on partait à la campagne visiter leur tante (ma sœur), on allait au zoo ou camper, on organisait des fêtes d'amis, on faisait des cabanes avec des draps dans le sous-sol, etc... Ces moments-là valaient de l'or à mes yeux! Maintenant ils vieillissent (2 sur 3 sont adultes) et deviennent de plus en plus autonomes et occupés, mais j'aime encore créer des petits moments justes à nous... qui n'ont pas de prix! Je crois leur avoir appris qu'ils devaient profiter de la vie au présent et non au futur et que le bonheur peut s'obtenir par de petites choses et non par des richesses monétaires.

Métis-sur-Mer été 2001


Dernièrement, je suis allée magasiner avec une de mes filles et tout bonnement, je lui offre de lui acheter quelque chose de surplus, dont elle n'avait pas besoin et n'avait pas demandé, mais je savais qu'elle aurait aime avoir. Elle me répond alors "Ah non maman, je n'en ai pas besoin. Merci quand même!" Une autre fois, j'offre à un de mes enfants de lui prêter des $ pour régler une dette en lui disant qu'il pourrait me rembourser plus tard et sans intérêt. Il refuse mon offre en disant qu'il préfère régler ses comptes lui-même, même si cela signifie plus de travail à temps de partiel et pas ou peu de sorties pour les prochains mois. Je peux vous dire qu'en tant que maman, j'étais très fière de mes enfants! Ils comprennent que pour avoir des sous, il faut travailler et que l'on n’est pas obligé de TOUT avoir pour être heureux! J'ai toujours eu cette philosophie qui dit que "Quand y'a d'l'argent, tant mieux, quand y'en a pas, tant pis"... ou "y'en aura d'autre"! même si j'avoue que durant la période où les enfants étaient petits, il n'y en avait pas beaucoup de surplus. Ils ont été habitués jeunes à faire des choix ou à ne pas avoir tout ce qu'ils demandaient et n'en étaient pas plus malheureux pour autant. Ils ont vite compris que l'argent, ça se gagne et que ça ne me pousse pas dans les arbres.  Je pense que c'est une belle valeur qui leur est restée.

Maintenant qu'ils sont grands, je dois commencer à penser à moi, car personne ne le fera à ma place. J'ai des rêves, j'ai des ambitions, un petit réseau d'amis auxquels je tiens, mais mes enfants continuent et continueront toujours de prendre une très grande place, mais il est temps que je profite de MA vie! Je pense leur avoir donné suffisamment pour qu'ils partent du bon pied dans leur vie sans que ça se compte nécessairement en dollars. Un jour, en discutant avec une personne âgée, je dis "En tout cas, mes enfants sont bien avertis qu'ils ne comptent pas trop sur l'héritage à ma mort, car je compte bien avoir vécu et dépensé tout mon argent"! Scandale! On me répond alors: "Ben voyons, tu ne laisseras pas d'argent à tes enfants? En plus, penses-y, tu vas trouver ça dur de vivre dans la misère quand tu seras vieille si tu n'as pas les moyens de te payer une résidence convenable"... Heu! Moi perplexe, je réponds: "Je préfère être vieille, pauvre et avoir des tonnes de beaux souvenirs et de belles images dans ma tête après avoir réaliser bien des projets et vécu mes rêves plutôt que d'être très à l'aise avec logement de luxe, et me bercer à longueur de journée en me disant "J'aurais tellement aimé" ou "J'aurais donc dû"! Silence... Vaut mieux avoir des remords que des regrets... parait-il!

Cette façon de penser me vient sans doute de mes parents, de ma famille qui a toujours su créer des moments magiques ou mémorables avec de petits riens. Que ce soit en camping, en ski de fond dans le bois derrière la maison familiale, les fêtes de famille... tout devenait matière à forger de beaux souvenirs sans que nécessairement l'argent y soit pour quelque chose.  À l'époque où  j'étais au Cégep et que je vivais en appartement, je me suis vue  être obligée de vendre des livres en fin de session parce qu'il me restait que 10$ en banque et que je devais manger encore pendant 2 semaines. Je suis passée au travers et j'ai utilisé le système D. J'en ai mangé des beurrées de beurre de peanut et du spaghetti blanc et ça ne me dérangeait pas. Je pense même que ça m'a rendue plus forte et moins exigeante envers la vie.


Le jour où je serai vieille et que je me bercerai dans un foyer de personnes âgées, j'aurai de belles images et de beaux souvenirs à me rappeler. Je reverrai mes filles qui chantent à tue-tête des chansons de "Frozen" ou du "Roi Lion" dans la cuisine, nos sorties en famille, nos pleurs en regardant un film triste, nos vacances en Gaspésie et nos séjours de camping mère-enfants tous bien collés près du feu. Je repenserai à la joie et la peine que nos animaux de compagnie nous ont causées, au "tiraillage" entre frère et sœurs qui m'exaspérait en apparence, mais qui me faisait franchement sourire me rappelait tellement mes chamailles avec mon propre frère, à la fierté ressentie lors de leurs réussites (et pas seulement scolaires), au serrement de poitrine ressenti à leur première "ride" de bicyclette. Je repenserai à la réalisation de mes rêves, à mes accomplissements personnels (travail, bénévolat ou autre), à mes voyages et aux personnes extraordinaires que j'ai rencontrées, à mes "p'tits amours" du primaire qui me donnent envie de me lever et d'aller travailler chaque matin, à leurs marques d'affection et même à leurs confidences à l'occasion... Je pourrais vous en énumérer encore à la tonne tellement je suis riche de bonnes et belles choses... une richesse que l'argent ne peut acheter et ça, personne ne pourra jamais me l'enlever!