jeudi 3 octobre 2013

La douleur... vous connaissez?

La douleur... Tout le monde un jour ou l'autre a ressenti de la douleur. Comme chacun a un seuil de tolérance bien personnel, la douleur devient incomparable d'une personne à l'autre.

Comme plusieurs personnes, j'ai de la douleur chronique depuis plusieurs années, mais je ne suis pas en mesure de vous donner le degré de cette douleur. Je pourrais aussi bien vous dire que sur une échelle de 10, elle se situe à 6 quand pour quelqu'un d'autre, la même douleur se situerait à 4 ou 8... Tout est question d'endurance ou de tolérance. De plus, elle varie d'un jour à l'autre.

Il y a tellement de préjugés autour des douleurs chroniques qu'avec le temps, on ose plus avouer à personne qu'on a mal. Les gens autour de nous ne savent même pas que nous avons de la douleur quotidiennement, on n'en parle pas, de toute façon, ça changerait quoi? Notre entourage finirait par ne plus y porter attention ou même à soupirer en écoutant encore une fois nos plaintes. Alors, zip, on se tait et on endure. On continue tant bien que mal à faire tout ce que les gens attendent de nous et faisons tout pour que notre état ne nuise à personne. Par moment le moral descend, l'humeur fait des vagues et là, les gens disent "Ah, elle est encore en crise... ou en criss!" c'est selon! La compassion n'existe pas ou n'existe plus, car quand nous sommes en crise, les gens autour de nous ne peuvent plus compter sur nous pour combler leurs besoins et nous dérangeons leur bienêtre et leur quotidien.

Pour ma part, ma douleur, j'en ai fait une partie intégrante de la vie et je vis avec elle depuis tellement longtemps que quelquefois je l'oublie. Il y a des jours où elle m'invalide et d'autres où je peux vivre normalement... Par chance, sinon je ne ferais plus rien depuis des années. Je ne suis pas quelqu'un qui se plaint de nature. La douleur est présente et souvent, personne autour de moi ne peut la deviner. Je reste active, je travaille, je fais du jogging, de la randonnée, du camping, un peu de vélo, de la photographie, quelques voyages... Bref, je vis...

J'ai vu plusieurs spécialistes: chiro, naturopathe, acuponcteurs, médecins, et toute la panoplie de soignants imaginable... J'ai dépensé tellement de temps et d'argent, c'en est presque gênant, chacun me promettant des miracles sans pour autant avoir de résultat tangible au final. Le seul soulagement efficace que j'ai eu, je l'ai trouvé dans le "chimique"... Des pilules tous les jours et d'autres, plus fortes, en cas de crise aigüe.

Ce printemps (avril 2013), un nouvel épisode de douleur plus intense avec en plus de nouveaux symptômes sont apparus. Un peu paniquée, je suis allée voir mon médecin (je consulte en privé depuis 3 ans maintenant... question de dépenser encore un peu plus mon fric... sarcasme!). Mon médecin prend son temps même si on est vendredi après-midi et qu'elle a hâte de finir sa semaine de travail. Je suis, selon elle, LE cas de la semaine, car mes symptômes ne concordent avec aucun problème en particulier. Après avoir passé tout près d'une heure avec elle, je ressors de son bureau avec une prescription pour rencontrer un neurologue. Enfin, je me sens écoutée et prise au sérieux par un médecin! Je ne suis pas qu'un simple numéro...


Quelques semaines plus tard (juin 2013), visite chez le neurologue... Encore une fois, je tombe sur un médecin compréhensif, qui prend le temps de bien écouter et de bien faire son diagnostic (Dr Vaucher). Par contre, pour confirmer son hypothèse, il m'envoie passer une IRM (imagerie par résonance magnétique).

Arrive le mois de septembre, je passe mon IRM et on me dit que les résultats seront envoyés à mon médecin traitant d'ici un mois!

Lundi 30 septembre, appel de mon médecin pour dire qu'elle a les résultats! Elle pensait au tout début à une hernie discale cervicale ou un nerf coincé et le neurologue abondait sans le même sens, mais au téléphone, elle me dit que ce n'est pas UNE, mais TROIS hernies cervicales qui me causent tant de mal.... Que j'ai peut-être ça depuis des années... Que c'est peut-être entre autres, la cause de mes migraines, céphalées, maux de tête de tension, engourdissements du bras et de la main, etc... Et qu'au final: JE NE SUIS PAS FOLLE !!!

ENFIN un médecin m'a prise au sérieux et est allé au bout de l'investigation...
Cette femme médecin m'a réconciliée avec le système médical (voir mon blogue: Savoir se plaindre).
Maintenant je dois aller en physiothérapie en sachant que mon mal n'est pas "imaginaire" comme certains le prétendaient... et comme je commençais aussi à le croire! Quand personne ne trouve d'où ta douleur provient, il est normal d'en venir à douter de soi-même.

Maintenant, je peux dire: Et v'lan, dans les dents de tous ceux qui m'ont dit ou on seulement pensé que mon mal était "dans ma tête", qu'un bain chaud pouvait tout régler, que je devrais cesser de boire du café (Hey!, j'en prends un ou deux par jour, je pense que ce n'est pas abuser ça) ou que je me servais de ma douleur comme excuse quelquefois... Je mise beaucoup sur la physio pour retrouver une vie normale et surtout sans douleur. Avec entêtement et acharnement, je fais et faisais quand même pratiquement tout ce dont j'avais envie depuis quelques années, mais non sans certaines limites. Suite à la physio, si tout va bien, toutes ces choses seront tellement mieux et mes projets pour les prochaines années (voir mon blogue: La défragmentation) deviendront de plus en plus réalisables. Je me croise les doigts très fort pour que ça marche....!


Je vous en redonne des nouvelles dans quelques mois... mais j'ai confiance en un avenir meilleur! ;-)